Thé et pâtisserie

C'est la fête, c'est la fête, service garanti : impec.

Portant sur moi quelques pâtisseries que j’avais acheté à la pâtisserie du coin, je ne savais pas si ça irait, mais je ne roulais pas sur l’or – bien que mes parents si – et je n’avais pas envie d’avoir l’air ridicule quand même.
J’avais fait attention à prendre des gâteaux à la vanille, comme prévu, parce que je savais que ça saurait plaire à ceux qui m’invitaient.
Terminant enfin en face de la maison de Matthew et de sa sœur, je sonnais. Sur moi, je n’avais qu’un t-shirt noir et un pantalon simple, mais je ne m’étais pas mis sur mon 31 juste parce que j’allais pour la première fois rendre visite à un ami.

Je souriais en voyant Matthew apparaître dans mon champ de vision après que j’eus signalé ma présence.
Il me souhaita la bienvenue, et je le remerciais de la tête, tenant la boite de gâteaux dans mes mains. Soudain, je vis apparaitre deux boules de poil tenue par une demoiselle qui, sans trop de mal, je devinais être la sœur de Matthew. Je lui fis un sourire et lâcha :

- Eh bien, toute la maisonnée m’accueille, même les chats.

En vrai, je les trouvais adorable, ils semblaient sages, là, dans les bras de leur maitresse, mais combien de temps tiendraient-ils avant de se rebeller ? Ca…Cela dépendait.
Je me tournais autant vers le frère que la sœur pour les observer, l’air certainement un peu perdu :

- …Il y a un endroit pour que je pose ça ?

Je montrais la boite de gâteaux :

- C’est pas forcément lourd, juste un peu encombrant, pourtant, je jure de ne pas avoir dévalisé la pâtisserie.

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En vérité, si on m’avait laissé faire, si j’avais eu les mains libres, j’aurais sûrement donné quelques caresses à ces chats, juste parce que…J’aimais bien les animaux. C’était des êtres souvent fascinants à observer, et des êtres bons, qui ne pensaient à rien d’autre qu’à des caresses ou à manger ou à dormir. Après tout dépendait de l’animal, mais…

Je laissais Matthew prendre ma veste, en lui souriant par reconnaissance, et je le laissais me guider pour déposer la boite que j’avais sur moi.
Il me parla d’aller dans le salon et de boire un café ou un thé, et j’optais finalement pour un thé, étant donné que je n’avais pas envie de café sur le coup.
Je le remerciais en souriant, et allais m’installer dans le salon, vers sa sœur, à qui j’offris un nouveau sourire.

J’observais aussi autour de moi, pour découvrir où vivait mon ami. De ce que je vis, quand Matthew reviens, il s’était vraiment donné pour ramener toutes les boissons possibles et inimaginables.

- Impressionnant, j’aurais presque envie de mélanger les trois, mais je me contenterais d’un thé, merci.

Je vis les chats sembler toujours aussi curieux, et cette fois, en profitait pour les caresser, en même temps que je me servis une tasse, après avoir regardé les sachets de thé et avoir fait mon choix.

- C’est sympathique chez vous. En plus, vous avez de la compagnie du coup…

Je souriais, écoutant les ronrons des chats.

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Je l’observais me dire qu’il valait mieux ne pas être un homme seul, et songeait à mon propre état. Vivre seul m’allait parfaitement. Disons qu’ainsi, je ne portais sur moi aucune culpabilité, au moindre incident que je pouvais causer à mon logement.
Parfois je me laissais à imaginer une prison.

Je leur fis un sourire tandis que je les observais aimer leur relation fraternelle, et les enviait si fort, moi qui ne pouvait plus profiter de ça.
Je lâchais néanmoins un :

- Profite, alors ! Ce n’est pas donné à tout le monde.

Je ne montrais jamais ma peine ou ma douleur, et surtout pas en ce moment. C’eut été malpoli et très idiot, surtout si j’avais besoin de bonheur.
Et du bonheur, ici, on m’en donnait.

Je me laissa à boire mon thé une fois prêt, et l’écoutait me poser des questions. Réfléchissant aux réponses je fini par réponse :

- Je n’ai pas grand-chose à raconter

Je ne lui raconterais pas mes combats ni ce qui y était lié. Donc ça annulait beaucoup de choses à raconter.

- Mais ça va comme ça vient. J’ai fait quelques nouvelles rencontres sympathiques, et j’ai même une psy que je suis sans en changer…

Je n’avais pas spécialement envie d’en parler devant sa sœur, mais tant pis. De toute façon, ça ne faisait pas grand-chose que je vois un psy, quand on connaissait mon passé.

- Et toi, du coup ? Ou ta sœur ? Je vois que vous avez le nouveau chat alors.

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Je n’étais pas du genre à me confier aux gens, à leur dire ce qu’il y avait au fond de moi, à faire part de ma souffrance. Je détestais quand ça revenait dans mon esprit, quand je devais poser des mots dessus. Mais Matthew était une exception. Lui, savait. Pas tout, surtout pas tout, mais suffisamment pour que je puisse lui confier ce que j’aurais pu dire à la psychologue que je voyais. A lui, je faisais confiance pour qu’il se taise, ou qu’il ait des propos intelligents. Voire même, qu’il sache simplement écouter.
Alors je ne pu m’empêcher de sourire en le regardant, l’air de le remercier.
Après quoi, je l’observais me montrer « Chatty », en souriant doucement pour le nom du chat, qui semblait bien gentil. Curieux d’entendre mon ami parler de déboires, et préférant ça, plutôt que parler de moi, j’observais le frère, la sœur, les deux chats. Karen se leva, je la laissa s’en aller, ne m’offensant pas d’un appel, et mon regard retourna vers Matthew, tandis que je commençais à boire mon thé :

- Il a déjà vécu tout un tas de choses alors qu’il semble si jeune ? Qu’est ce qu’il s’est passé ?

Enfin, si tu veux bien me raconter, mais je dois avouer que ça me rend curieux.

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J’écoutais l’histoire, assez triste du nouveau chat de la famille Foster. De ce que je comprenais, il était évident, que ce petit chat n’avait pas eu vraiment de chance.
Je l’observais, écoutant, et tiltant au prénom Jérémy. Je ne connaissais qu’un seul Jérémy proposant des chats, et supposais qu’on parlait du même.
Je trouvais ça assez terrible qu’un type puisse vouloir se barrer dans le corps d’un chat.

Mais à présent, je savais qu’il était tombé dans la bonne famille. Même si je ne connaissais surtout que Matthew, je savais que les Foster devait sûrement avoir un bon foyer à proposer à des chats.
Me sentant détendu, buvant mon thé, j’eus un sourire en entendant Matthew parler du fait que Smartie s’était même adapté au petit chat.

- C’est super, qu'il ait pu s'en sortir alors.

Je le pensais sincèrement. Même si je n’y connaissais pas grand choses aux animaux, je savais que généralement, les chats ne s’entendaient pas forcément, se battant pour les territoires.
A la question de Matthew, je secouais la tête.

- Je n’ai pas vraiment l’argent, et… Le temps pas trop non plus. Surtout en période d’examens…Ca devient parfois difficile pour moi.

Avec ce que j’étais, avec ce à quoi je devais faire avec. D’ailleurs, je ne devais pas oublier mon thé, et je devais bien écouter ce que disait Matthew quand il parlait, et rien que ça, j’avais l’impression que ça commençait petit à petit à devenir difficile.

- Et…Je ne pense pas être capable de m’occuper d’un animal.

Je savais que mon sourire à cet instant, était devenu beaucoup plus morose, plus déprimant. Mais c’était la vérité. Depuis la mort de ma sœur, j’avais cette impression de ne pouvoir que gâcher les choses, et de ne pas pouvoir être responsable d’une personne, ou d’un être vivant.
Preuve en est que je n’avais même pas de plante verte.

- Il suffit que j’oublie de le nourrir, et je ne serais pas un bon maître, à mes yeux… Mais ce n’est pas grave. Je suis bien comme ça. Et si jamais, je viendrais squatter les tiens ou ceux que Jérémy propose.

Je me laissais à rire, tentant de détendre l’atmosphère que j’avais l’impression de constamment pourrir.

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Je n’étais pas quelqu’un de positif. Et je ne m’aimais pas trop pour ça. Alors déjà que je ne m’aimais pas beaucoup, ça n’aidait pas vraiment. Disons que j’étais donc en perpétuelle boucle d’un pessimisme dont je ne me débarrasserais jamais.
Songeant à ça, je manquais d’oublier mon thé, mais y restait concentré. J’écoutais Matthew me dire que je me sous estimais.
Oui, je me sous-estimais à mort. Mais je ne pensais pas qu’il soit nécessaire que je vois mes réelles capacités, parce qu’elles seraient toujours bloqués par mes troubles de l’attention ou la voix d’Abigail qui résonnait parfois dans ma tête.

Mais je continuais de sourire un peu, quand Matthew m’apporta encore son soutien. Parfois je me demandais comment il faisait pour continuer de me supporter. Parfois, je me disais que je devais être tellement déprimant, qu’il valait mieux m’éviter.
Bref.
Là je voulais sourire, être dans l’optimiste, du thé, des chats, et de tout ce qui allait avec. Je hochais la tête quand Matthew me demanda pour Jeremy, du moins, j’imaginais qu’on parlait bien de la même personne. Parce qu’après, des Jeremy, il y en avait beaucoup, même à San Diego. Sûrement. Je n’en savais rien.

Je me laissais à m’imaginer m’occuper des chats.

- Je pourrais toujours essayer ici, c’est vrai.

Soudain, je repensais à la réelle raison de ma visite :

- Au fait, avant que je ne me noie dans mon thé, ou dans des câlins perpétuels de chats, et que j’oublie alors, je le dis là : il ne faudra pas oublier de me montrer tes chefs d’œuvre.

Je lui fis un sourire, tout de même impatient de voir tout ça.

- Enfin, en attendant, boire du thé, parler de chats, ça me va aussi.

[Gnurf. Si y a pas assez de relance, dit le moi ^^’]

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Je pouvais comprendre que Matthew ne désire pas abimer les photos qu’il avait pu prendre. Même si je n’y connaissais pas grand-chose dans ce domaine, je pouvais me douter de certaines choses, tout de même.
Restant assis, j’attendis, avant que Matthew ne revienne et me tende les dites photocopies, que j’attrapais et consultait.
Je l’écoutais me les présenter, et eut un sourire, analysant un peu chacune, comme des œuvres d’arts Mais c’est ce qu’elles étaient, non ?
Des œuvres faites sous l’œil de mon ami, et ancien professeur.
Je les observais, jusqu’à ce que quelque chose m’arrête.
La nouvelle amie, je l’avais déjà rencontrée. Et plus ça allait, plus je me disais que décidément, San Diego était minuscule. Je me laissais à sourire.

- Je la connais, cette personne. Après…Je ne suis pas surpris que vous vous connaissiez

Après tout, ils avaient la même profession.
Je songeais à notre discussion sur la plage.

- En tout cas, j’aime vraiment ton style…

C’était sincère. Après, moi, je n’avais pas vraiment de talent, sinon celui de tout ruiné, alors…

- En plus, ça a l’air de te faire découvrir pleins de choses, c’est chouette.
Je me laissais à sourire :

- Si un jour j’ai besoin de photos, je saurais vers qui me tourner. Même si je ne sais pas pourquoi j’aurais besoin de photos.

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L’écoutant parler de la photo, je me laissais à sourire. J’aimais entendre les gens parler de leur passion, moi qui ne pouvais plus tant en avoir.
Je me laissais à imaginer mon ancien formateur, découvrir les photos qu’il pouvait avoir prise et s’en servir pour d’autres choses, ou ce genre de truc.
Et l’imaginer prendre tout en photo avait aussi un côté amusant.

- Tu n’es pas lourd.

Il ne l’était pas, et tant que je pourrais me concentrer sur ses paroles, tout irait bien.

- Je ne pense pas que j’ai des moments très intéressants à capturer, en vrai, mais si je trouve, ça pourrait être sympa.
Après tout, je ne pouvais pas vraiment l’emmener avec moi quand je me faisais tabasser, ça n’aurait rien de productif, et ce n’était pas vraiment glorieux à prendre en photo.

- Je prendrais ma meilleure pose.

Amusé, Lysander s’imaginait qu’en vérité, il resterait juste les mains le long du corps, à sourire. A lui réfléchir, ça lui donnait presque un aspect introverti, et réservé.
Mais c’était juste que Lys, a son souvenir, n’avait jamais été très photogénique.

- Et puis, ça m’évitera d’acheter un appareil.

Songeant au credo éternel des artistes, sur la gratuité pour les amis, comme quoi, ca n’était pas forcément recommandé, Lysander ajouta :

- Même si je te payerais toi.

Parce que s’il s’agissait de photos importantes, Lysander ne se permettrait pas de déranger son ami comme ça, de façon libre, et gratuite, comme s’il ne l’ennuyait pas.

- D’ailleurs, j’imagine que tu as été nommé photographe officiel, s’il y a des photos de classe durant les formations ? Au pire, tu pourrais presque inventer ce métier

Je pouffais. J’avais plaisanté bien sûr. Et j’avais aussi terminé mon thé, mais ceci, était un autre détail.

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Le bouche à oreille. J’espérais pour lui que c’était efficace, mais ça semblait l’être. Ca me faisait plaisir de savoir que sa passion marchait bien quand même, même si son vrai métier était tout autre. Je continuais de regarder les photos, une armée de pensées défilant, quand je l’entendis me demander pour mes études. Je haussais les épaules :

- Ca va. J’adore, ça, y a pas de problème, même si certaines matières me sortent par les trous de nez…

Forcément, en médecine, on apprenait tout un tas de choses, et pas forcément des choses simples, donc ça restait… Parfois difficile d’apprécier la liste de noms de cellules sans savoir si ça servirait réellement.

- Après…J’ai des hauts et des bas. Ca dépend de mes troubles.

Là, je parlais de mon attention. Parfois, c’était trop difficile, parfois je ne pouvais plus, parfois je me retrouvais à galérer réellement. J’avais beau avoir des tiers temps, des aides, des choses du genre, étudier en médecine en ayant parfois la concentration d’une mouche, c’était compliqué.

- Mais je fais de mon mieux. A coup de nuits blanches et de maux de crâne

Je me laissais à rire, alors que ce n’était pas si drôle.
Bon sang que j’étais déprimant.

- Ceci dit, j’apprends tellement de choses, c’est fascinant. Après toutes ses années d’études, je veux toujours sauver les gens…Enfin les guérir.

Je songeais à quelque chose et me laissais à sourire :

- Après c’est vrai que j’aurais aimé que certains profs soient aussi cools que toi.

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Alors que Matthew s’affairait de ma santé, je songeais au fait que celle-ci était de toute façon déjà bien assez déteriorée, et qu’au pire des cas, je m’en fichais… Mais ça, je ne laissais pas cette pensée traverser ma bouche.
J’eus un léger sourire, quand il me proposa des conseils, en précisant que ça ne pourrait pas être en médecine. Ca m’amusait.

Lorsqu’il me parla des éventuels clients / employeurs qu’il avait, et qui s’avéraient ne pas être sympathiques, je l’observais, mon attention oubliant d’être sur le sujet de la médecine, se penchant uniquement sur le dernier sujet sorti :

- Oh ? Je pensais pourtant que c’était les photographes les tyranniques, commençais-je avec humour, avant de poursuivre : Je me rappelle, les photos de classe, le photographe voulait toujours que tout soit parfait.

Je me laissais à continuer de sourire :

- Pourquoi ils sont embêtants, alors, tes « employeurs » ? Je veux dire, c’est toi l’artiste, et à moins que tu coupes une tête par inadvertance sur une photographie…

Je me demandais si dans les clients enquiquinants, il y avait la connaissance en commun, que je voyais sur les photos. Je ne pensais pas. Vu son caractère à elle….

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En un sens je pouvais comprendre ce que disait Matthew. Grâce à ça, je me disais que j’avais bien fait de ne jamais avoir de talent artistique. Mes dessins étaient lamentables, j’écrivais moyennement – mais sans faire de fautes sauf quand je pensais à autre chose, là, les lapsus pleuvaient -, je savais moyennement chanter à mon goût, un peu danser, bref…
De toute façon, heureusement que je ne me concentrais qu’au sport et à la médecine.

- Heureusement que je ne suis pas artiste ! Trop de pression !

Ca aussi, ce n’était pas faux.
La pression ne m’aiderait pas. Enfin, quand je voyais que j’étais médecin…C’était déjà difficile. J’étais une personne plein de paradoxe.

- Oh, ça ira. Encore merci pour le thé.

Je regardais le chat approcher, et eut un sourire, le caressant un peu aussi à mon tour, quand il passa vers moi, écoutant Matthew lui parler.

- Je t’accompagnes alors. Même si je n’ai pas soif ou faim.

J’attrapais le chat, par amusement :

- Je prends le chat !

Et puis, bouger un peu me fera du bien, je sentais déjà mes jambes se mettre à bouger tout seul.
Smartie sembla miauler dans mes bras. Je le serrais un peu contre moi, le caressant encore :

- Mais oui, tu vas être nourri, tu vois, ton maître et moi on va te chercher à manger ?

Songeant au nom du chat j’eus un rire et regardais Matthew :

- Ou sinon, si tu as des smarties…Je veux bien aussi.

Je plaisantais, bien sûr.

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Il n’avait pas de smarties. En soit ça ne me dérangeait pas, en fait, je me serais juste un peu plus marré s’il m’en avait tendu une boîte. De fait, je souriais quand il se décrivit comme quelqu’un de généreux, et ne démentit pas tant ses propos.

- Bien sûr, tu es très généreux.

Je me fichais de lui renvoyer des fleurs, je le pensais sincèrement, en fait.
Il avait été assez généreux pour que je me confie à lui, ça se méritait.

J’écoutais l’origine de Smartie et regardait le chat en même temps. C’était un nom bien réfléchi. Je m’amusais de la conclusion sur le chat finalement plutôt effrayé :

- Il a si peur que ça ? Après…Je ne connais pas trop les chats, mais tous sont un peu stupides sur les bords non ? C’est bien pour ça qu’ils sont les rois d’internet.

Je relâchais le chat au sol, et lui fit quelques caresses alors qu’il mangeait. Je me redressais et me tournais vers mon ami :

- Je suppose que des fois tu dois t’amuser à les prendre en photo… Lui et Chatty.

Je me sentais bien ici, dans cet endroit, entouré d’un ami, de chats, et je ne sais pas. De cette touche de joie que j’avais pas forcément chez moi. C’était comme quand j’allais chez Jérémy.
C’était confortable.

- Au fait j’y pense, mais je crois que je n’ai jamais invité chez moi…Mais pas sûr que mon chez moi tu l’apprécies, y a des feuilles partout, des bouquins qui trainent, et…Chaque fois que je vais pour ranger, je met encore plus de désordre

Je riais un peu :
- Ca te dérange pas, si tu ne risques jamais de voir la tête de mon appartement ?