J’avais du particulièrement bien dormis cette nuit-là, car je me suis réveillé en douceur, grâce aux légers rayons de soleil qui filtraient à travers les rideau. Cela faisait longtemps que je n’avais pas aussi bien dormis et j’en étais réellement soulagée.
Je me suis donc levée légère comme une nuit sans soucis. Petit déjeuné habituel en lisant les nouvelles du jour : « toujours aucune trace de Marck Alin Koatle, disparu dans la nuit il y a déjà 2 mois. Les parents et la famille bla bla bla… ». On soupçonne le « coup de vent ». J’ai souris. Vous ne m’aurez pas cette fois ci non plus ! Qu’ils sont minions ces enquêteurs. Ils sont désespérants aussi. J’ai fermé le journal brusquement et me suis préparé à sortir. Le soleil brillait et j’étais d’humeur légère.
Je sortais juste d’une bonne douche froide – comme je les aime – lorsque mon téléphone vibra. Un message. Contact inconnu. Cela ne pouvait être qu’une seule chose. Un message soigneusement envoyé d’un téléphone jetable, justement jeté et même réduit en poussière une fois le message envoyé. Le contenu ne fit que me donner raison. Une suite de chiffres. Une suite que seule moi pouvais décrypter. Les premiers numéros correspondaient à une latitude et une longitude. J’avais appris tous les endroits vers lequel on pouvait me diriger par cœur. Des endroits souvent sombres et peu fréquentés, a quelques pas d’endroits très fréquentés. Un autre numéro m’indiquait déjà le sexe de la cible, 01, un homme. Puis les deux dernières indications 15-04 m’indiquant le temps que j’avais pour accomplir la mission (15 jours) et l’importance de celle-ci (04, modéré). Même si j’avais du temps pour l’exécuter, je préférais toujours aller prendre les renseignements au plus tôt. Car, en effet, l’endroit qui m’était indiqué était l’endroit où l’on cachait pour moi le papier de la mission.
Je mis alors une veste en jean délavé sur mon débardeur et me préparais à sortir. Dans une des poches intérieur de ma veste se trouvait toutes mes cartes d’identité et dans une de mes bottes se trouvaient un pistolet modèle réduit. J’ai pris mes clés, mon sac à dos et suis sortie.
Je venais tout juste de sortir lorsque l’on m’accosta. Lysander Nash, 20 ans, rédio de guérison. J’avais pu voir ça l’une des fois où je l’avais rencontré avec mon propre rédio actif. Identité donné : Kathrin Thomas, le nom inscrit sur ma boite aux lettres. Je ne sais pas si il se doutait de quelque chose à propos mon nom – à savoir si il savait que c’était un faux ou non -, toujours est-il qu’il était indéniable qu’il savait que mon secteur d’activité n’était pas dans la lumière. Ainsi, il m’adressa la parole. Ces mots me semblaient presque dirigés comme une supplication. Je n’ai rien à faire des supplications, mais je n’étais pas contre une balade. Je pourrais passer récupérer l’ordre de mission plus tard puisqu’elle n’était pas urgente. Je me devais tout de même de me rapprocher du lieu pour surveiller le message.
Le lieu en question de trouvait près d’un café, dans une ruelle parallèle à une grande rue passante. Près de la plage.
Parfait.
J’ai regardé l’homme de haut en bas et lui ai lancé :
_ Ouais. Tu peux venir si tu veux, j’ai envie de voir la mer.
Puis j’ai descendu les étages sans me retourner et suis monté dans le premier taxi à venir.

Bien sûr que je pensais qu’il allait me suivre ! Il avait l’air d’avoir tellement désespérément besoin de sortir !
Pourtant j’ai bien sentie qu’il était mal à l’aise dans la voiture. Eh bah quoi ? Il fallait bien se déplacer pour aller à la plage. Il était mal à l’aise et c’était presque palpable. Bon, à vrai dire, je m’en fichais pas mal. Je me contentais de faire ce que je faisais d’habitude dans un taxi : regarder le paysage. Aussi, je ne m’attendais plus à ce qu’il m’adresse de nouveau la parole. Ce type avait vraiment l’air mal. Pas juste mal à l’aise, non. Vraiment mal. Mais il avait de la chance, ce jour-là j’étais de bonne humeur. Si ces premiers mots me firent sourire, ce qui vint ensuite me déconcerta un peu plus. Je l’ai regardé bizarrement avant de répondre.
_ Bon je préfère te le dire tout de suite je ne suis pas intéressée. Je préfère les femmes.
Comme ça s’est dit, même si ce n’était pas son intention de départ je préfère prévenir que guérir comme on dit.
_ Mais si non un café ça me va.
Je déteste poser des questions. L’affirmation me va mieux, tant pis si il ne veut pas. Alors que le taxi s’approche de la destination, je me dis qu’il faudrait peut-être que je sois un peu plus aimable. Ce type sait que je traine dans des trucs pas nets. S’il décide de dire quelque chose, je suis dans la merde. Je ne peux pas non plus tuer tous ceux qui croisent ma route de trop près.
_ Enfin si tu veux.
Mouais. Peu faire mieux.
_ Je paye.
Et nous sommes arrivés

 De toute façon, l’argent ce n’était pas ce qui me manquait le plus. Le gang était influant, il était riche et plutôt puissant, alors j’avais un salaire très correct pour chaque missions. Ce n'était donc pas un vulgaire taxi et une petite tasse de café qui allait m'appauvrir.
J’ai suivi Lysander vers la terrasse d’un café. Il avait l’air réellement soulagé d’être sorti de la voiture. Le stress, je dirais même l’angoisse se lisait dans ces yeux.
Il s’assit prit une cigarette. Je détestais ces machines à tuer, j’avais trop souvent tué pour moi-même vouloir mourir.
_ Non ça ne me dérange pas, par contre je te conseille de l’éloigner le plus de moi, je ne tiens pas à finir avec les poumons encrassés.
Je me suis placé de sorte que la fumée ne puisse pas m’atteindre. Dos au vent, je pouvais voir les volutes grises s’éloigner doucement de moi. Je ne comprenais vraiment pas ces gens qui fumaient tout le temps, même ceux qui fumaient de temps en temps. En fait je ne comprenant pas pourquoi vouloir à tout prix s’abimer comme ça. Enfin bref, ça ne me concernait pas vraiment. Au moins j’aurais moins de sang sur les mains si les gens se tuaient d’eux même.
Je regardais les alentours. Nous étions proches du lieu où était caché le mot. Je pouvais même voir la rue qui y menait d’ici. Parfait.
_ Bon, et si non qu’est ce qu’il t’arrive avec le taxi ? T’as une sorte de phobie ou quoi ?
Discuter, c’est ce que les gens font quand ils sont sur une terrasse. Alors je lance un sujet, le premier qui me vient à l’esprit. Ce type n’est pas bien plus âgé que moi, si on cherche on doit bien avoir des trucs en commun. Dès fois j’aime bien en savoir plus sur les gens, c’est un peu pour ça que j’en espionne pas mal sur internet, même si je ne peux plus rester devant l’ordi autant qu’avant avec ces fichus risque de crise.
Avant que Lysander puisse répondre, un garçon vint à notre rencontre.
_ Vous désirez?
_ Café pour moi.
_ Et pour vous?
Il s'adressa à mon voisin.

 Pendant qu’il commandait au garçon, je réfléchi quelque peu à sa réponse quant à l’affaire du taxi. Ce type cachait un secret. Comme tout humain. Moi dont le rôle est de tuer ceux qui en ont trop, je sais à quel point certains peuvent être dangereux, ou faire peur. Mais je n’allais pas chercher auprès de lui la réponse à ce secret. Si le cœur m’en disait, je savais que je ne finirais pas farfouiller sur internet pour débusquer le fin mot de l’histoire, la réponse à se pourquoi une phobie. Oui parce que, toute phobie à son origine. Je le regardais toujours un brin curieuse quand le me rendit compte que ce n’était pas du tout mon genre d’être curieuse. Je me suis alors adossé contre le dossier, fermant les yeux et laissant le soleil m’inonder le visage. L’odeur de la mer était prégnante et le son des vague avait quelque chose de relaxant. Ça faisait presque longtemps que je n’étais pas sortie de chez moi (en journée du moins). Je me suis redressée quand il m’a parlé de nouveau, le serveur était parti et je ne m’en étais pas rendu compte.
_ C’est une belle journée oui, mais tu as raison elles sont toutes belles les journées ici.
C’est pour ça que j’attendais toujours un peu avant de ressortir, pour profiter du temps dont je ne profiterais pas s’il devenait une habitude. Mais ça, je le gardais pour moi. Lysander avait l’air de fumer beaucoup. Il cracha d’autres volutes de fumée qui s’éloignèrent dans son dos avant de me poser une question. Une simple question qui me fit pourtant douter. Je devais faire attention à ce que je disais. Il ne fallait pas que ce lieu sois connu comme un endroit où je venais régulièrement et qu’on puisse faire le rapprochement avec mes mission. C’était peut-être un peu trop de prudence, me je préférais mentir.
_ Nan, c’est la première fois. C’était le plus proche de là où le taxi nous a déposés après tout. Mais je suis déjà venu sur cette plage, comme tout habitant de San Diego. Et toi ? Déjà venu ?
Ce n’était pas la première fois que je me rendais compte à quel point mon métier rendait difficile la plupart des relations. Le serveur réapparut avec nos commandes. Je me rendis compte que j’avais oublié un petit détail.
_ Hey, j’peux avoir du lait ?
Le serveur me sourit puis reparti dans le magasin pour chercher ce que je lui avais demandé.

 _ Non le café pur c’est trop pour amer pour moi.
Je détestais le fait même de penser que je pourrais ressembler aux stéréotypes des tueurs à gages, ceux qu’on peut voir à la télé ; fumant cigarette sur cigarette et buvant du café noir le matin avec des lunettes de soleil noir. Moi, je ne fumais pas, je buvais du chocolat ou du café au lait et la seule chose qui entouraient mes yeux étaient des cernes qui viraient parfois au gris.
Lorsque le serveur rapporta mon lait, j’ai bus lentement le contenu de ma tasse en écoutant mon compagnon du jour. Partir se baigner les pieds ? Je regardais lentement autour de moi. En réalité je voulais voir la rue, mais je ne voulais pas que Lysander s’en aperçoive. Il n’y avait personne. Personne ne s’intéressait à cette minable petite impasse où les restaurants des alentours jetaient leurs déchets. Bien. De toute façon le parton m’a toujours dit que j’avais au moins une journée entière pour aller chercher le papier sans avoir de soucis.
_ Ouais, si tu veux quand on aura fini on pourra aller se tremper un peu les pieds. De toute façon j’ai tout mon temps. Ca ne peut nous faire que du bien. On dit que l’eau froide ça fait circuler le sang.
J’ai repris ma tasse et l’ai fini. Même avec du lait, le café restait une boisson dont je ne préférais pas abuser. J’ai regardé la note que le serveur avait laissée et j’ai posé un billet. Le garçon a eu un beau pourboire ce jour-là. J’ai attendu que Lysander finisse sa tasse. Faire la conversation n’était pas vraiment mon truc, alors je l’observais en attendant que ce soit le bon moment pour se lever et se diriger vers la plage. J’avais toujours mon flingue dans ma botte, il faudra juste que je fasse attention à ne pas trop la montrer et la cacher ailleurs…
_ Bon, deux s’condes je vais au toilettes.
Je me suis levé et me suis rendue dans le lieu cité. J’ai sorti mon pistolet de ma botte et l’ai glissé dans ma veste. Le pistolet était assez petit et la veste assez large pour qu’il ne se voit pas. Puis je suis retournée sur la terrasse.

 Lorsque nous nous sommes dirigés vers la plage, Lysander m’a prise par le bras. Je me suis raidie à ce contact dont je n’avais pas l’habitude. Heureusement pour lui, j’étais de bonne humeur ce qui m’a permis de ne pas réagir trop brutalement. Je me suis donc contenté de rester droite et crispée en avancent vers l’eau. Une fois non loin de l’océan, j’ai suivi mon voisin et ai enlevé mes chaussures. Pour ne pas avoir les mains encombrées (je détestais avoir les mains encombrées, il fallait que je sois prête à toute éventualité, tout le temps, donc rien dans les mains), j’ai noué mes lacets entre eux et ai laissé pendre mes bottes de chaque côté de mon épaule.
L’eau me fit un bien fou. À son contact, je ne pus réprimer un frisson de plaisir. J’ai approuvé intérieurement ce que Lysander disait tout haut. Puis, il m’a fallu répondre à une question de Lysander. Évidemment, comme toute question personnelle, j’ai dû réfléchir très vite pour pondre une réponse satisfaisante qui ne me mettrait pas en danger. J’avais plutôt confiance en lui, mais je préférais rester sur mes gardes. Après tout, c’est ce que j’ai toujours appris ! On ne sait jamais si un jours il s’amuse à chercher dans les actes de naissance de la ville…
J’ai donc réfléchi intensément tout en essayant de ne rien laisser transparaitre sur mon visage.
_ Je viens de Boulder, une petite ville dans le Colorado.
J’avais déjà visité cette ville, il y a longtemps. Je ne me souvenais même pas ce que j’y étais venue faire, mais qu’importe, je me souvenais à quoi elle ressemblait.
_ Et toi, tu viens d’ici ?

 Je regardais la mer et Lysander en alternance pendant qu’il parlait. À la fin, j’ai senti que Lysander était mal à l’aise. Il tentait de cacher quelque chose, quelque chose d’assez lourd. Quelque chose qui le pesait assez pour que je n’aie même pas besoin d’utiliser mon redio pour me douter de quelque chose. Mais je sentais que ça ne pouvait être que personnel, et... Je m’en contrefichais. Pour changer du sujet, il m’a posé une autre question tandis que nous nous éloignons de la plage. Encore une fois, j’ai dû réfléchir à toute vitesse en me débarrassant du sable sur mes pieds pour remettre mes chaussures. Si je répondais quelque chose du genre « oui, oui c’est le soleil », ça donnait trop l’impression que je cherchais à me débarrasser des questions. Donc j’ai répondu de manière très précise.
_ Je suis venue pour faire des études, des études en informatique. Finalement, je les fais chez moi mais au début j’allais en cours. Mais, c’est pas mon truc l’école.
Gros mensonge. Enfin, non pas un mensonge. Je ne suis jamais allée à l’école, j’ai eu des profs payés pas le chef, alors j’ai jamais eu à me soucier de ça.
Nous marchions tranquillement, je m’inventais une vie et la lui racontais, ce qui me divertissait assez bien. Je n’avais pas particulièrement l’habitude de parler beaucoup, mais m’inventer une vie était assez passionnante pour que je m’y étendant et que je passe pour une bavarde. Au fur et à mesure, nous nous sommes avancés dans des rues peu fréquentées. Je me suis remémoré ma mission. Je m’étais laissée distraire et je n’aimais pas ça du tout. J’allais dire à mon voisin que je devais rentrer lorsqu’un groupe de petite frape nous à intercalés.

Je ne dis rien, observant la scène, jusqu’à ce que Lysander me touche. Je détestais par-dessus tout que quelqu’un me touche. Je me suis raidie pour ne pas lui envoyer mon poing dans la figure, ce n’était pas à lui la cible la plus importante. J’ai donc serré les dents jusqu’à ce qu’il me lâche. Je pus me reconcentrer sur la scène lorsqu’il me lâcha. J’avais entendu la menace du jeune mais je n’y avais pas fait attention, sans intérêt. Pourtant, l’attaque de Lysander rendit le groupe encore plus hostile, là je me suis inquiété. Pas pour lui, pas non plus pour ma vie, mais surtout pour ma couverture.
Je n’ai tout de même pas pu m’empêcher de sourire lorsque mon voisin m’a ordonné de partir à couvert. Dans tes rêves mon coco. Mon sourire attira l’attention d’un deuxième larron qui se dirigea vers moi, le poing menaçant. Mon sourire s’élargit. Je me baissais tout de suite pour lui faire un croche-pied. Il tomba à terre et il ne me resta plus qu’à lui envoyer un coup en pleine tête. Sans me préoccuper plus de lui, je me suis tournée vers ces comparses, me demandant s'il était nécessaire que je sorte mon arme. Je ne pouvais en aucun cas tirer, ou en tout cas laisser une de mes balles dans le corps de l’un d’entre eux, car ils m’avaient vue, et la police, quant à elle, connaissait mon arme.


[Si tu veux, tu peux faire en sorte que celui à terre me fasse tomber. Mais c’est toi qui voit bien sûr ]

Je me suis écrasée de toute ma longueur sur le bitume. A mon grand soulagement, je n’ai entendu aucun craquement caractéristique d’un os cassé, mais tout le côté gauche de mon corps me fit mal, de l’épaule à la hanche. Ma chute donna le temps à mon assaillant de se vautrer sur moi, à califourchon, le tenant par les poignets. Cette situation me fit paniquer  et le sang afflua à toute vitesse dans mes jambes pour me donner la force de frappe suffisante. J’ai donc utilisé toute la force disponible dans mon corps pour me donner assez d’élan et frapper là où ça fait mal. L’homme se plia en deux et me laissa l’espace qu’il me fallait pour me relever. Mais il se reprit assez rapidement pour ne pas me laisser faire. Il allait replonger sur moi lorsque mon poing lui ai arrivé à la figure. J’ai frappé un peu fort et sa tête était un peu dure, ma main c’est mise à me faire mal, mais j’ai essayé de ne pas y faire attention. Je me suis relevé, et ai envoyé une nouvelle fois mon pied dans le ventre du type. Alors qu’un autre fonçait vers moi, je n’ai plus trouvé ça drôle.
_ Pas besoin de se mettre à deux Lysander.
J’ai sorti mon arme de ma veste.
_ Bon, maintenant, vous vous cassez ou je tire !
Ca les a arrêtés dans leurs élan, mais la seule autre action que cela produit fut un ricanement général. Bien. Tant pis pour eux. J'ai visé l'épaule de mon premier agresseur, un endroit où j'étais sûre que la balle ressortirait, et j'ai tiré sans plus de bavardage.

Sans rien dire après le départ des voyou, je me suis baissé pour ramasser la balle et la douille que j’ai mis dans ma poche, entouré d’un mouchoir, avec mon flingue. Il ne fallait pas que je laisse de traces de mon passage ici, surtout parce que ces gens avaient vus mon visage. Je me suis ensuite relevée lentement et me suis appliquée à examiner les blessures de mon corps. Ma hanche et mon épaule m’étaient douloureuses et me faisait légèrement boiter. Il faudrait certainement que je passe voir le médecin du gang. J’allais encore me faire engueuler par le patron mais rien de très grave dans l’ensemble.
_ Ça va, quelques bleus surement mais plus de peur que de mal.   
Je venais de dire ça lorsque j’ai sentie quelque chose de chaud couler de mon front. En levant ma main vers le liquide, j’ai pu me rendre compte que ce coulait était du sang. J’ai haussé les épaules, sorti un mouchoir avec lequel j’ai essuyé le sang. Rien de grave. Je me suis contenté de sortir un tissu que j’ai noué autour de mon crâne comme si il s’agissait d’un accessoire de mode.
Un peu dans le flou, j’ai répondu à ces interventions dans le mauvais ordre.
_ Oui c’est toujours plus sûr d’avoir de quoi se protéger… La preuve…
J’ai soudains réalisé ce que je venais de dire et me suis reprise.
_ Mais il est évidant j’espère que ça reste entre nous.
Je lui ai lancé un regard menaçant pour m’assurer qu’il avait bien compris ce que je voulais dire.
_ Bon, il vaut mieux que tu rentres, moi j’ai encore des choses à faire dans le coin. De toute façon on se reverra surement bientôt cher voisin.
Sans vraiment attendre sa réponse, je me suis dirigée vers l’endroit où je devais récupérer mes ordres.