Boyfriend or not? [ft. Matthew]

Voilà une bien jolie journée qui commençait. Toutes les journées semblaient bien mieux depuis que Edwina m'avait accepté comme son fils. J'étais arrivé à la "maison" hier soir. Le médecin avait donné son accord pour que je sorte de l'hôpital à la seule et unique condition qu'une infirmière vienne me faire des bandages tous les jours et que je ne fasse pas de mouvements brusque et du sport jusqu'à cicatrisation compléte.

Je devais aussi prendre mes marques. Mais je dois avouer qu'en dehors d'un gros cauchemar j'avais plutôt bien dormis cette nuit. En plus Edwina avait accouru et m'avait rassuré quand je m'étais mis à hurler dans mon sommeil. Elle avait placé une serviette mouillée froide sur mon front et avait attendu que je me remette à dormir avant de quitter ma chambre. Mais elle m'avait laissé sa chienne pour me rassurer.  Cette dernière avait d'ailleurs prit un grand plaisir à dormir contre moi.

Le matin je m'étais réveillais avec la toutoune contre moi qui montait la garde. Je souriais et la caressait calmement. Je me levais puis j'allais me doucher. Je me rendais ensuite dans la cuisine et trouvais un mot sur la table. Un mot d'Edwina :

"Bonjour Matt',
Je suis allé faire des courses. Je reviens vite. Tu as de quoi faire un petit déjeuner dans le placard juste au-dessus de l'évier. Je te laisse avec Night.
Bisous"

Je prenais donc un petit déjeuner tout en prenant le temps de prendre un peu mes marques. C'est alors que l'on frappa à la porte. Je regardais Night puis me dirigeait vers la porte. Je regardais dans le juda. Un jeune homme attendais devant la porte. Je ne savais pas si je devais ouvrir. Night jappa et je décidais d'ouvrir. Il eu l'air decontenançait et moi aussi je pense. Je ne savais pas trop quoi faire.

Night s'avança en remuant la queue. Elle devait connaître ce jeune homme qui prit par ailleurs la parole. Je souriais faiblement. Je ne savais pas trop quoi faire. Je le regardais :

"Euh Bonjour. Je suis Matthew. Maman est aux courses. Elle va revenir bientôt. Puis-je vous offrir un café ? Voulez-vous entrer ?"

J'étais plutôt mal à l'aise. Je ne savais pas trop si je devais mais s'il devais voir Edwina, autant qu'il attende ici.

La situation était vraiment étrange. Night semblait apprécier ce jeune homme ce qui me permis de le laisser entrer. Je n'appréciais cependant pas l'idée de me retrouver seul avec lui. En effet je restais très craintif et j'avais très peu confiance en quiconque si ce n'est Edwina et le médecin de l'hôpital. Je m'écartais donc de la porte pour le laisser passer sans pour autant engager le moindre contact physique. Night semblait comprendre mon problème et accueillit l'invité comme il se doit.

Ensuite j'allais vers la cuisine et préparais le café qu'il m'avait demandé. Je restais volontairement loin de lui pour qu'il n'empiète pas sur mon espace vital. Le stress était bien présent et je voulais à tout prix éviter une crise. Je montrais une chaise à l'inconnu pour l'inviter à s'asseoir et posais une tasse sous la machine automatique. J'appuyais sur le bouton et laissais le café s'écouler dans la tasse. Pendant ce temps, Matthew Foster se présenta et posa une boîte de friandise sur la table.

Néanmoins le moment était très gênant pour moi et sans doute pour lui aussi. Il me tendit la main. Je posais mes yeux sur le sol et croisais les bras le souffle un peu court. Night se porta à mon secour. Je sentais sa trouffe contre ma jambe. Je prenais une grande inspiration :

"Moi c'est Matthew Grimm, pardon Dester. Merci pour les friandises."

J'avais dit cela très vite et je reprenait maintenant mon souffle. La machine cessa de faire du bruit signe que le café du jeune homme était prêt. Je prenais la tasse et la posais sur la table ainsi que du sucre et une cuillère. Je ne me sentais pas très bien et je décidais de m'asseoir sur la chaise à l'opposé de la sienne. Je n'osais pas le regarder en face.

En plus je devais bouleverser un peu ses plans. En effet, vu comment la chienne l'avait accueilli, il y avait de forte chance que lui et maman se connaissent depuis un moment. Et vu sa surprise quand il m'avait vu je pense que d'habitude il ne devait y avoir que lui et Edwina. Je trouvais donc ses plans sans aucun doute.

Night compris bien vite que je ne savais pas trop comment m'y prendre. Elle s'avança donc vers Matthew et commença à jouer un peu. Au moins elle pourrai le distraire.

Une fois de plus quelqu'un frappa à la porte. Je regardais par la fenêtre de la cuisine. C'était mon infirmière. J'allais ouvrir :

"Bonjour Matthew ça va se matin ? Je viens te refaire tes pansements tu es d'accord ?"

Je faisais oui de la tête et menait la jeune femme dans la salle de bain. Quand elle remarqua la présence de Matthew et mon stress elle ne s'arrêta pas et se contenta d'un sourire chaleureux pour le jeune homme. Une fois dans ma chambre, je retirais mon tee-shirt et Laura commença à nettoyer et bander mes plaies. Elle me demanda doucement :

"Qui est cet homme ? Il ne t'importune pas au moins. Tu sais ce que le docteur a dit, ainsi que le monsieur des services sociaux. Si jamais ça ne va pas tu dois m'en faire part."

Son sourire était sincère et entre deux grandes inspirations, qui avait pour but de réduire la douleur et l'arrivée d'une potentielle crise, je lui disais qu'il n'y avait aucun problèmes. Contente elle finit son travail :

"Et voilà c'est fini. Je vais prendre un café en attendant que tu respire un peu.

Je souriais et laissais la jeune femme aller à la cuisine. Elle se lava les mains et pendant que son café se préparait elle engagea la conversation :

"Bonjour Je m'appel Laura je suis l'infirmière de Matthew. Il se rhabille, se calme et il reviendra vous tenir compagnie. Heureusement que madame Dester était là pour lui. Ses parents l'avaient presque battu à mort dans une ruelle. Maintenant ces monstres sont en fuite. Edwina à eu la gentillesse de le recueillir. C'est la seule personne en dehors du médecin et de moi avec qui il accepté d'avoir des contacts. Et encore le moins possible. Il ne faut surtout pas le toucher sans son accord sinon c'est la crise et là je vous assure que c'est compliqué. La première fois que je suis venu changer ses bandages, je ne le savais pas. Il a fallu deux heures et un CD de Nightwish pour le calmer. Enfin bref je papote mais je vais être en retard. Bonne journée monsieur."

Je sortais de la chambre alors qu'elle passait dans le couloir. Elle me dit à demain et sortie. J'allais dans la cuisine et remarquait qu'elle n'avait même pas bu son café :

"Vous en voulez un autre ?"

Je redescendais une fois bien habillé et calmé. Laura venait de partir et je remarquais le café que je proposais au jeune homme. Il le déclina. Je souriais et le mettais dans un bac à glaçon que je poussais dans le congélateur. Puis je revenais m'asseoir face à Matthew qui me demanda :

"Dis moi... Ça fait combien de temps qu'Edwina t'a adopté? Je suis assez curieux."

Je souriais :

"Quelques semaines seulement. Mais je suis sorti de l'hôpital hier soir. Edwina et Night m'ont trouvé gravement blessé dans une ruelle. Papa venait de me punir car j'avais fait une bêtise. J'avais essayé de m'enfuir de la maison. Du coup il a eu raison de me punir. Ensuite une fois à l'hôpital Edwina a veillé sur moi. Elle a rempli tous les dossiers pour m'adopter car mes parents ont disparu."

Je baissais les yeux. Raconter cela me faisais mal. Je ne savais pas du tout ce qu'il leur été arrivé. Je savais cependant qu'ils pouvaient faire du mal à quiconque me convoité. J'étais donc très inquiet. Je regardais Matthew :

"Et toi alors tu connais Edwina depuis quand ? Il y a quelque chose entre maman et toi ?"

Je ne sais pas pourquoi mais j'étais un peu jaloux. J'aurais voulu maman pour moi tout seul pendant quelques temps. Au moins pendant que je prenne mes marques. Là je pensais que Matthew était mon ennemi.

Je venais de dire des choses horribles sur ma famille précédente et je n'arrivais pas à regarder Matthew dans les yeux. Lui aussi devait penser que j'étais un bien mauvais fils. Il devait même penser que je n'aurais jamais ma place avec Edwina. Que jamais elle n'aurait du me recueillir et que j'allais lui causer plus d'ennuis que de bien. Mais quand il parla ce n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais :

"Non... Tes parents n'avaient pas à t'envoyer à l'hôpital de quelque façon que se soit. Il y a des raisons pour que tu sois t'enfuis. On ne part pas d'une maison sans raisons valables. Mais bon le principal est que tu sois en sécurité avec Edwina."

Cela me fis chaud au cœur. Mais j'avais du mal à croire qu'il me laisserai Edwina pour moi tout seul. Et je ne me voyais pas lui dire de but en blanc de laisser maman tranquille. Déjà je n'en avais pas le courage et en plus je ne voulais causer de problèmes à personne. Et plus important encore je ne voulais pas vexer maman. Je continuais donc de regarder le sol en écoutant le jeune homme me parler de sa rencontre avec Edwina :

"Et bien... Ça ne fait pas longtemps non plus. J'étais en forêt pour mon travail de photographe et elle y était aussi. Nous avons discuter en nous croisant et nous avons aussi sauver une biche enceinte de chasseurs. Par la suite, elle m'a amené ici pour me présenter tous ses petits compagnons à plumes et à poils."

Il avait dit cela d'une traite et dû reprendre son souffle. Moi je rigolais doucement. Effectivement des animaux il y en avait beaucoup chez maman. Elle pourrait ouvrir une animalerie tellement elle en a. Mais moi j'aime bien ça. En quelque sorte c'est naturel et calme ici. Il venait donc de répondre au thème de la rencontre mais moi je voulais principalement savoir ce qu'il y avait entre lui et Edwina. Devais-je m'inquiéter ?

Il repris la parole :

"Hé bien... Nous sommes de bons amis sans doute. Je ne la connais que depuis peu mais nous partageons beaucoup de choses. Et puis... J'aime bien sa compagnie."

Donc il ne me la laisserai pas pour moi tout seul. J'étais triste d'apprendre ça. Je n'avais pas encore pris mes marques que le peu que je connaissais de cette vie était chamboulé. Je n'avais aucun doute sur le fait qu'il soit gentil et tout, mais je ne voulais pas qu'il interfère dans ma vie aussi tôt. Je pris la nouvelle comme un vrai coup de poing. J'étais inquiet et apeuré. Je sentais la panique venir. Je respirais grandement comme le docteur m'avait dit de faire si je devais perdre mon sang froid en l'absence d'Edwina.

Night était inquiète et mis son museau sur ma cuisse. Je la caressais nonchalamment en me concentrant sur ma respiration. Je devais vraiment être bizarre pour Matthew. J'aurais voulu lui dire quelque chose mais si je devais prendre la parole en cet instant il était sûr que j'exploserais. Je me contentais juste de regarder Night et de trembler tout en respirant calmement. Une fois la crise passée je levais les yeux vers Matthew. Je devais lui parler franchement :

"Désolé. Mais je n'aime pas trop les changements qui interviennent alors que j'ai à peine pris mes marques ici. Je..... Enfin tu vois..... Je pensais avoir maman pour moi tout seul pendant quelques temps."

Je ne voyais pas comment être plus clair. Mais j'avais honte de ce que je venais de dire. Du coup je rebaissais les yeux sur le sol.

Je me rendais compte que je venais de faire du mal à Matthew. Et déjà je m'en voulais. Qui étais-je pour m'immiscer dans la vie de cet homme et de maman ? Elle venait de me donner ce que je n'avais jamais eu et moi j'allais lui enlever la personne qu'elle aime. Je me sentais horriblement mal. Je baissais les yeux et écoutais Matthew.

Je l'entends partir et n'ose pas lever les yeux. Je ne sais pas du tout s'il m'en veut ou non, bien que je me doute de la réponse. Quand j'entends la porte se fermer je respire un grand coup. Je me lève et regarde Night :

"Allez ma belle il faut que je répare mes sonneries."

J'allais attraper la laisse et la passé au collier de Night. Puis J'allais chercher Logan. Logan est mon chiot labrador tout noir avec une petite tâche blanche juste sur le sommet du crâne. Je lui fait un bisou et lui passe la seconde laisse. Night le regarde telle une maman qui prend soin de son chiot. Je sourie et la caresse aussi.

Puis je sors. Je vois Matthew de l'autre côté. Je me dirige vers lui et m'assoie sur le banc :

"Je suis désolé. Je n'aurais jamais du te parler comme ça. Mais tu vois je n'ai qu'une attache fixe et c'est Edwina. C'est.... Je m'attendais juste pas à devoir appeler quelqu'un papa si vite. En vrai j'ai peur.... tellement peur."

Je pleurais. Logan se posa sur mes genoux et Night me lécha gentiment la main. J'étais vraiment effrayé mais j'articulais difficilement :

"On rentre s'il te plais je me sens mal."

Je tremblais de partout. Je détestais faire du mal aux gens et pourtant je venais de le faire. J'étais en larmes et je n'arrivais pas à me retenir. Quand la main de Matthew se posa sur mon épaule je frissonnais mais très étrangement ce geste n'empira pas ma crise. Il était donc la seconde personne officiellement à pouvoir faire cela. D'abord il y avait Edwina et maintenant lui. Quelque part cela me rassurait. Cela voulait dire que je pouvais lui faire confiance. Je l'écoutais :

"On en parle à l'intérieur... Calme toi, je suis pas là pour te stresser ou te faire peur."

Il m'aida à rentrer et Night avait bien compris que je n'allais pas bien. Elle tirait sur la laisse afin que nous traversions plus vite. Cette chienne était vraiment adorable. Matthew me soutenait aussi un peu et il m'adressa de nouveau la parole une fois la porte fermée derrière nous :

"Matthew... Je ne suis aucunement en colère ou déçu par toi. Je sais ce que ça fait de changer de vie drastiquement. Quand j'étais plus jeune j'ai dû élevé ma soeur tout seul car ma mère était morte et mon père était en prison. J'ai dû m'occuper seul durant mon adolescence d'une petite soeur malade. Donc je peux comprendre que tu te sentes démuni à l'arrivée d'un nouveau mode de vie."

Alors lui aussi avait eu des problèmes plus jeune. Je m'étendais sur le sofa et prenais Logan avec moi. Je le déposais délicatement sur mon torse et se dernier se coucha dans le creux que formais mon épaule et mon cou. Je souriais et le caressais calmement. Je regardais Matthew et essuyais mes larmes :

"Si ce n'est pas indiscret il avait fait quoi ton père ?"

J'essayais de me calmer comme je pouvais. Et pour cela il fallait soit que je sois seul, soit que je parle. Et je n'allais pas le jeter dehors une seconde fois tout de même. Et puis je dois avouer que sa présence était bien apaisante. Peut-être que j'avais enfin trouver la famille idéale.

J'écoutais l'histoire de Matthew qui s'avéra très triste. On avait tous les deux eu la déception d'avoir des parents absents et criminels. Du moins du côté de son père pour lui. Cela m'attrista de voir à quel point les gens peuvent être similaire à cause du passé.

Je continuais de caresser mon chiot et je pris la parole :

"Moi papa et maman m'obligeaient à utiliser mon pouvoir pour dépouiller les gens. Si je refusais ils me torturaient."

Je baissais les yeux. Rien que de penser à ça j'avais de vieilles douleurs qui se réveillaient. Je voulais oublier tout ça mais je n'y arrivait pas malheureusement. Il y avait des traces partout sur mon torse et dès que je prenais une douche ces souvenirs refaisaient surface.

Ensuite Matthew me demanda mon niveau scolaire et si je souhaitais aller en cours. Nous n'avions pas encore discuté de cela avec Edwina. Je regardais le jeune homme et répondais :

"Je sais pas. Je ne suis jamais allé à l'école. Maman me faisais cours à la maison. Du coup je ne sais pas mon niveau. Je sais juste que je suis doué en musique. Mais voilà je n'aime pas trop être entouré de trop de monde. Je n'aime pas trop que l'on me touche aussi. Peu de gens peuvent le faire sans me déclencher des crises. Et toi tu pense que je devrais faire quoi ?"

Je me doutais bien qu'Edwina ne pourrait pas me faire cours mais en même temps j'étais apeuré rien qu'à l'idée de me retrouver avec trop de monde.

J'écoutais Matthew. Il était gentil et je suis sur que ses conseils ne pouvaient que m'être utile. Je dois bien avouer que depuis que je vivais avec Edwina plus j'arrivais à tolérer que des gens m'entourent. Elle arrivait à me faire croire en l'humain. Et je pense que Matthew avait aussi cette capacité.

Enfin je crois en Edwina. En sa gentillesse, son calme, sa dévotion. En effet je dois avouer que depuis quelle m'avait sauvé, je lui accaparés les trois quart de son temps. Du coup je me devais de faire en sorte qu'elle puisse avoir du temps libre. Je devais la laisser vivre sa vie :

"Je vais essayé d'y aller. Après tout je suis un poids pour Edwina. Je l'empêche de vivre à l'heure actuelle. Pour preuve j'ai failli te chasser car je la voulais pour moi tout seul. Il faut que je me prenne un peu en main. Ça vous dit de venir en ville avec moi ? Histoire que je test le bain de foule ?"

Je dois dire que j'avais très peur mais je voulais essayer de tenir au milieu des gens. Car après tout si je dois aller à l'école je vais devoir apprendre à tenir au milieu du monde. En effet dans la salle de classe je n'aurais que peu d'échappatoire.

J'allais chercher la laisse et j'attachais les deux chiens pour pouvoir les promener. Je me devais d'avoir ma garde rapprochée pour me rassurer un maximum. Puis je retournais au salon. Je m'asseyais sur le sofa et prenais ma tête entre mes mains. Je respirais profondément. J'avais très très peur.

Et si je faisais une crise de panique ? Et si je n'arrivais pas à tenir au milieu de tout ce monde ? Je ne voulais pas causer de problèmes.

Matthew accepta de m'accompagner. J'étais très content et je me préparais autant que faire ce peut. Cet homme était vraiment gentil. Et dire que je l'avais repoussé quelques minutes auparavant. Mais en même temps le médecin avait dit que ce serait dur que je m'adapte. Enfin je n'aurais pas dû l'entendre. Il pensait que je dormais et du coup il avait parlait à maman. Il lui avait dit de faire les changement petit à petit car sinon je risquais de craquer. Qu'elle devait faire très attention à mon environnement et y intégrer les gens petits à petits pour ne pas me déstabiliser.

Hors là il s'agissait d'un gros changement. Mais je devais aussi faire des efforts pour maman. Je ne voulais pas être un boulet pour elle. Alors oui je m'occupais des animaux. Mais en même temps je n'étais guère plus utile. Je me devais de faire attention du coup. Pour elle et la remercier de m'avoir sauvé. Par conséquent je voulais que Matthew me vienne en aide. Si je pouvais tolérer la foule, alors je pourrais sans doute aller à l'école. Sinon Edwina devrait me trouver des professeurs particuliers et je savais que ça allait plus la gêner qu'autre chose.

Donc je mettais les deux chiens en laisse et prenais ma seringue de calmant. Je me dirigeais vers Matthew et souriais :

"Je veux bien que tu me tienne Night. Juste un truc. Si jamais je me met à paniquer et que je suis pris de spasmes est-ce que tu pourras me faire cette piqûre dans le cou s'il te plais ? C'est pour éviter que je ne me morde la langue en cas de grosse panique."

Je mettais ma veste toute neuve, une belle veste en cuir avec un dragon dans le dos. C'était Edwina qui me l'avait offerte en même temps que Logan. Elle m'avait dit que c'était pour me souhaiter bienvenue. J'avais été vraiment toucher. Je sortais donc avec Logan et Matthew avec Night. Logan et Night étaient vachement content de sortir. Nous nous dirigeons donc vers le centre ville.

Au fur et à mesure que nous avançons, je suis de plus en plus apeuré. Plus nous avancions vers le centre plus il y avait de monde. Mais je ne voulais pas abandonner même si je ne me sentais pas très bien. J'eu alors une idée :

"Est-ce que tu serais d'accord de m'emmener au lycée pour que je puisse le visiter si cela est possible. Comme ça je serais un peu plus rassuré."

Nous marchons tranquillement de quartier en quartier jusqu'à l'entrée de l'école. Quand nous y arrivons, il y a beaucoup de monde aux abords de ce lieux. Matthew sourit et me dit que je vais me faire des amis et que je vais y passer de bon temps. De son point de vue sans doute mais pas du mien. Ce que je voyais c'était beaucoup trop de monde, des adolescents criant, chahutant, bref faisant tout ce que je n'aimais pas.

Je regardais Logan puis Matthew. Même de loin cet endroit me faisait froid dans le dos. Je reculait en faisant non de la tête :

"Ce...ce n'est pas pour moi. Trop de monde. Trop de contact. Je préfère rester à la maison et avoir un professeur particulier. Regarde ils se frappent tous dans le dos ou sur les épaules. Et puis l'amour ? Je pense pas que quiconque veuille de moi."

Je prenais Logan dans mes bras et traversait la route. Je devais m'éloigner très vite. Cette ambiance me deplaisais beaucoup trop. C'était comme si tout m'oppressais. L'air vicié, le manque de place... Comment apprécier cela.

Je faisais machine arrière et commençais à marcher vers la maison. Si je restais ici j'allais craquer. Déjà je tremblait de tous mes membres. Je me retournais vers Matthew une fois un peu plus loin et hors de vu de cette horrible bâtisse. Je m'asseyais sur un banc :

"Comment tu as fait pour aller dans ce genre de lieu. J'ai l'impression qu'il n'y a rien de bien là-dedans."

Je respirais profondément pour me calmer en attendant les réponses de Matthew.